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Les archives de Mushu : Super Castelvania IV

par Traynor, EpicMushu 30 Novembre 2016, 23:27 Jeux vidéo

Jusqu'à l'aube...

Les archives de Mushu : Super Castelvania IV

Bonjour chers lecteurs, mon manque d'organisation me pousse à presser les articles en cette fin de mois, croyez bien que je m'en excuse. Aujourd'hui, pour ce deuxième numéro des archives, j'ai choisi un jeu qui m'a découragé plus d'une fois, mais dont je suis finalement tombé amoureux avec le temps : Super Castelvania IV (Akumajo Dracula en version originale). Édité et développé par Konami (oui, c'était avant que l'éditeur ne succombe aux sirènes du marché des jeux mobiles et des patchinko, tout fout le camp ma bonne dame !), le jeu est sorti en 1991 au Japon et aux États-Unis, et en 1992 en Europe sur Super Nintendo (Super Famicom au Japon).

ON VA PASSER UNE BONNE SOIRÉE !

ON VA PASSER UNE BONNE SOIRÉE !

Alors, les mauvaises langues pourraient dire qu'il n'y a pas de scénario dans ce jeu, et elles n'auraient pas tout à fait tort. Disons simplement que tous les cent ans, Dracula ressuscite, et c'est à la famille Belmont qu'il appartient d'empêcher ça. Et manque de bol, cette nuit-là, c'est sur vous que ça tombe, plus précisément sur Simon Belmont, le seul être avec Brad Pitt et Schwarzy qui peut porter une jupette et rester "viril".

 Le premier niveau annonce la couleur, la nuit sera longue !

Le premier niveau annonce la couleur, la nuit sera longue !

Le gameplay du jeu peut surprendre pour les habitués de plates-formes "classique" (style Mario), mais une fois la période d'adaptation faite, on s'aperçoit que le gameplay a été très bien pensé en fonction du level design. Simon Belmont a un déplacement lourd, mais pas complétement inflexible, il se sert d'un fouet (le désormais célèbre Vampire Killer) comme arme principale, et d'une multitude d'armes secondaires allant des poignards à la croix-boomerang, en passant par les fioles d'eau bénites. Le fouet est particulièrement maniable et peut être balancé dans huit directions différentes. Il peut également bénéficier de deux améliorations, une de puissance et une de portée. Ces différentes options apportent une véritable richesse à l'expérience de jeu, que le joueur ne soupçonne pas en début de partie.

 

Si le jeu propose autant de solutions, il va de soit que c'est pour répondre à une difficulté assez exigeante. Comme souvent dans les jeux de cette époque, le gameplay est à la mesure du challenge proposé. Car le soft va vous en faire voir de toutes les couleurs les premiers temps: animations de recul quand vous êtes touché, ennemis aux patterns vicieux, pièges qui vous tuent en un coup, et j'en passe. Mais au final, quand on surmonte les difficultés, c'est très gratifiant, on a vraiment une sensation de progression très grisante.

Le bestiaire a des influences diverses.

Le bestiaire a des influences diverses.

Parlons un peu du monde en lui même. Les développeurs ont réussi le tour de force de créer des environnements visuellement beaux, très diversifiés et à la fois cohérents entre eux et avec l'histoire. On pourrait faire le même constat avec le bestiaire; que ce soit les monstres classiques ou les boss, ils sont tous très réussis, et savent surprendre le joueur par leurs attaques. Le level design quant à lui, est globalement bien pensé, même si certains points de détails en ont fait rager plus d'un. Je pense notamment à la gestion du scrolling vertical, qui fait que, lorsqu'une plate-forme sort de l'écran, elle est considérée comme n'existant plus par le jeu, et entraîne une mort immédiate du joueur en cas de rechute. Ça et les très nombreux "pièges à pic" qui vous tuent instantanément, c'est une véritable plaie.

 

Il y a autre chose qui m'énerve, mais ça n'est pas lié au jeu en lui-même, mais bien à cette foutue censure qu'on nous impose en occident au nom du politiquement correct. Il faut savoir donc, que bien avant les GTA et autre Mortal Kombat récents (qui peuvent déclencher une enquête judiciaire sur votre compte si vous avez le malheur de murmurer leurs noms), Super Castelvania IV a fait l'objet de nombreuses censures car il y avait... DU SANG, DES CROIX, MAIS SURTOUT DU SEXE !!! Donc, en gros, c'était intolérable de montrer trois pauvres croix catholiques dans un jeu "violent" (pas d'amalgame comme ça voyez-vous, non les bûchers n'ont jamais existé !). Le niveau huit se déroulant dans les douves baignées de sang s'est vu infligé un swap color: de rouge sang, les liquides sont passés à vert acide. Et enfin, le plus triste, les statues aux poitrines dénudées du niveau six ont été couvertes (parce que, sinon, ça crée des obsédés sexuels, comprenez-vous).

Ça balance pas mal en Transylvanie.

Ça balance pas mal en Transylvanie.

Techniquement, le jeu était une véritable vitrine pour la Super Nintendo. Sorti en début de vie de la console, le jeu use et abuse (parfois un peu trop) d'effets techniques assez révolutionnaires pour l'époque, mais qui font sourire aujourd'hui. C'est ainsi que le jeu nous propose plusieurs niveaux très originaux, avec des effets de rotations et de distorsions, même si on sent parfois que ça fait beaucoup pour la console. On peut clairement sentir en jouant que les développeurs ont eu envie d'expérimenter de nombreuses pistes, ce qui fait au final de ce Super Castelvania IV un jeu très riche et varié.

Ce niveau m'a donné le tournis la première fois.

Ce niveau m'a donné le tournis la première fois.

Enfin, comment parler d'un épisode de la série des Castelvania sans évoquer la musique? Autant le dire de suite, cette bande son est culte, chaque morceau a un style, une identité, fait ressentir quelque chose. En outre, c'est dans ce jeu que j'ai découvert l'une des musiques qui figurent dans mon top 10 de musiques de jeu vidéo : le thème de Simon Belmont, puissant, héroïque, inspirant même, que je peux écouter en boucle sans m'en lasser. Il y en a d'autres qui sont très connues, et très bonnes également, comme Bloody Tears, ou encore Vampire Killer. Quoi qu'il en soit, retenez que toute la BO vaut le détour, même si on n'adhère pas au jeu. Et si vraiment vous êtes allergique au 16 bits, écoutez des reprises symphoniques, ou même des reprises avec d'autres instruments, croyez-moi, vous ne serez pas déçu.

La mort : "Ce jeu est une tuerie !"

La mort : "Ce jeu est une tuerie !"

Vous l'avez sûrement déjà compris, ce jeu a une place toute particulière dans mon parcours de joueur. Il m'a fait passer par beaucoup d'émotions, mais ne m'a jamais laissé indifférent. Si je vous ai donné envie de le découvrir, je ne peux que vous recommander une version japonaise, pour ne pas être victime de la censure. Si vous ne souhaitez pas y jouer, je vous encourage vivement à aller jeter une oreille à la bande originale (si vous aimez les univers fantastiques, ça peut vous plaire). Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne journée et à la nuit prochaine...

 

 

 

Epic Mushu

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